Allergie des voies respiratoires supérieures

Sommaire des allergies des voies respiratoires supérieures

  1. Quand consulter un allergologue
  2. La consultation
  3. Le traitement

Quand consulter un allergologue ?

On va consulter un allergologue pour différents types d’allergie :

  • Les allergies alimentaires, et notamment celles aux arachides, au lait, au blé, aux œufs ou encore aux fruits de mer ;
  • Les allergies respiratoires, comme celles aux pollens, aux acariens, aux animaux ou encore aux moisissures ;
  • Les allergies cutanées, comme l’urticaire (notons qu’on trouve aussi de l’urticaire non allergique) ;
  • Ou encore les allergies aux insectes, aux venins, aux médicaments, au latex, etc.

Il n’y a pas d’âge pour réaliser des investigations allergologiques chez le nourrisson et le jeune enfant, sous réserve d’un interrogatoire précis et d’un examen clinique soigneux préalables.

En effet :

  • Les tests cutanés peuvent être interprétés chez plus de 90 % des bébés de moins de 6 mois ;
  • Les dosages sanguins sont réalisables à tout âge ;
  • L’allergie peut se développer très tôt dans la vie d’un enfant

Nous gérons uniquement les allergies respiratoires avec atteinte des voies respiratoires supérieures

C’est essentiellement :

La rhinite conjonctivite allergique qui se caractérise par un ou plusieurs des symptômes suivants : congestion nasale, écoulement nasal, écoulement dans la gorge, éternuements, yeux rouges (conjonctivite), yeux ou nez qui piquent.

 Elle peut se présenter seulement durant une saison spécifique ou peut être présente à l’année avec ou sans (des) périodes plus sévères.

La consultation

La consultation comprend :

1) Un interrogatoire rigoureux

car il est d’abord important d’identifier les éléments déclencheurs afin de mettre en place des mesures efficaces pour éviter l’exposition à ces allergènes et d’autres substances irritantes pouvant aussi causer des problèmes.

Les allergènes déclencheurs les plus communs sont : les pollens, les moisissures, les acariens, les animaux

2) Des tests allergologiques cutanés 

Mélanges allergènes

Les tests cutanés d’allergie constituent une méthode économique, rapide et très précise pour détecter la présence d’anti-corps  spécifiques.

En pratique, on applique sur la peau de la personne une petite goutte d’un allergène afin de mettre cette substance en contact avec les tissus superficiels de la peau.

Le « prick-test » est le plus utilisé et consiste à faire pénétrer un peu d’allergène dans la peau au moyen d’une sorte d’aiguille ou stylet de plastique piqué à travers la goutte 

On utilise une batterie d’une dizaine de tests réalisés avec des mélanges d’allergènes 

Des pollens de graminées, pollens d’arbres, pollens d’herbacées, acariens, mélanges de moisissures, poils et phanères de chats et de chiens, témoin positif

Ces allergènes peuvent être complétés par ceux suggérés par l’interrogatoire.

3) Un bilan sanguin éventuellement

Les tests sanguins in vitro, consistent à faire une prise de sang et déterminer si le sérum contient des anticorps spécifiques de l’allergie et contre quels allergènes ils sont orientés. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun

Le bilan peut être complété par la recherche d’éventuelles réactions pulmonaires associées grâce à une exploration fonctionnelle respiratoire

4) La spiromètrie

La spirométrie consiste à souffler dans un tube, relié à un appareil d’analyse.

On mesure la capacité pulmonaire, c’est à dire le volume maximal d’air que les poumons contiennent, et les débits expiratoires, c’est à dire la vitesse à laquelle le patient est capable de souffler.

Les résultats sont exprimés en pourcentage par rapport à une personne en bonne santé, du même âge, sexe et taille que le patient.

Les valeurs obtenues sont les suivantes :

  • Le volume courant correspond au volume d’air qui est inspiré puis expiré à chaque mouvement respiratoire, il est environ 0,5 L.
  • Le volume de réserve inspiratoire correspond au volume maximum d’air qu’un individu peut inspirer en plus de l’inspiration normale de repos, c’est-à-dire de la respiration habituelle sans forcer.
  • Le volume résiduel représente le volume d’air qui reste dans les poumons après avoir effectué une expiration forcée, c’est-à-dire avoir vidé les poumons de tout l’air qu’ils contiennent.
  • La capacité vitale représente le volume courant, c’est-à-dire les volumes de réserve inspiratoire et inspiratoire.
  • La capacité totale pulmonaire est la somme de la capacité vitale et du volume résiduel

Le traitement

1) L’éviction 

Il s’agit du traitement principal des allergies avant même de tenter tout autre méthode. L’éviction consiste à éviter le contact avec l’allergène ( pollens, poils d’animaux, acariens, phanères, aliments, plantes…). 

2) Les traitements médicamenteux

Il s’agit de traitements symptomatiques qui vont soulager sans pour autant traiter la cause de l’allergie. Ils sont à débuter au moment des premiers symptômes de manière ponctuelle et à la demande ou quotidiennement selon la sévérité des symptômes.

Pour  les allergies respiratoires, lors de la phase aiguë on utilise l’antihistaminique par voie orale, sous forme de comprimé chez l’adulte et de sirop chez l’enfant à partir de 2 ans. 

Cet antihistaminique est associé à des traitements locaux comme un collyre ou un spray nasal (antihistaminique ou corticoïdes locaux).

 Si de l’asthme apparaît, on utilise un bronchodilatateur de courte durée d’action (Ventoline) pour ouvrir les bronches rapidement.

 Parfois chez certains patients un traitement de fond de l’asthme est nécessaire.

3) La désensibilisation

Lorsque les mesures d’éviction et le traitement symptomatique ne sont pas suffisants, il est possible d’envisager une désensibilisation. « C’est ce que l’on appelle l’immunothérapie allergénique« .

Le principe consiste à administrer une petite quantité d’allergène de façon régulière à l’organisme pour l’habituer peu à peu.

En ciblant la cause de l’allergie, la désensibilisation a pour objectifs de prévenir les symptômes et de modifier le cours naturel de la maladie allergique.

Comment ça marche ?

Il s’agit d’administrer au patient de façon régulière une dose de l’allergène en cause afin d’induire un état de tolérance vis-à-vis de cet allergène. La désensibilisation est prescrite par un médecin spécialisé dans le traitement des allergies chez les patients  qui ne sont pas suffisamment soulagés par leurs traitements symptomatiques usuels. Elle est possible chez l’enfant à partir de 5 ans. 

Le traitement est d’autant plus efficace qu’il sera utilisé tôt dans l’histoire de la maladie. Les principaux bénéfices attendus de l’ITA sont la diminution des symptômes (intensité et  fréquence d’apparition), des besoins des traitements symptomatiques (même après l’arrêt du traitement) et du risque d’aggravation de l’allergie (évolution vers un asthme en cas de rhinite par exemple).

Consultez la documentation sur les traitements de désensibilisations sur les sites officiels des allergènes : Stallergènes, Maviedallergik et ALK.